Moi Maxine ou ma petite vie pas toujours très bien rangée

fermer la porte et disparaitre petit à petit comme dans les films, voir son histoire et son personnage s'éffacer comme si l'on n'avait jamais existé.

Je sais c'est une fuite facile, mais d'un autre côté voir les autres heureux sans nous c'est aussi un grand courage de ne pas vouloir les faire souffrir et ne leur souhaiter que tu bonheur que l'on ne peux pas leur donner.

Chaque jour qui passe me pousse un peu plus vers un espoir qui n'éxiste plus. Des bouffées d'oxygène qui sont de plus en plus difficiles à prendre. Ce lever en pleurant, ce coucher en pleurant, ne plus savoir si ce qu'il me dit n'est pas un mensonge de plus, douter toujours et encore, ce dire que j'ai vraiment tout gacher. Je ne suis pas une bonne mère, encore moins une bonne épouse et surtout pas quelqu'un capable de trouver un travail.

37 ans, 16 ans de vie commune qui tombe à l'eau, 2 filles qui vont souffrir et moi qui suis complètement détruite. Merci la vie et dire qu'en plus il n'y a rien au bout, quel est le con qui nous à mis là pour vivre cela. Je demandais pas grand chose juste une petite part de bonheur, c'était quand même pas trop demander.

Je l'aime à en crever mais ça ne changera rien à tout ce que j'ai pu lui faire subir sans m'en rendre compte. A si je pouvais revenir en arrière et tout changer ...

Mais je suis seule avec ma douleur...

Je sais que je ne suis pas au plus haut de mon moral, toujours pas de travail à l'horizon et surtout quasiment pas de réponse à tous ces CV envoyés (c'est peut être ça le plus frustrant). Et maintenant que l'école est finie je vais voir encore un peu moins de monde qu'avant.

Et dans mon coup de blues voilà une tentative de renouer le dialogue de sa part avec comme couperet au dessus de ma tête :

je résume de la façon la plus explicite "tu te remues car c'est la dernière chance entre nous" et moi qui m'éffrondre et avec comme seul réconford une main posée sur le genou ( Youpi après presque 16 ans voilà à quoi nous en sommes réduit, plus un seul geste de tendresse et moi qui en grève chaque jour).

Comme si j'avais besoin de ça maintenant, comme si je ne vivais déjà pas tout cela comme un cauchemar, il a fallu qu'il m'en rajoute une couche en me rappellant que rien n'est jamais acquis et que notre avenir est toujours aussi incertain.

Mais comment être soi et donner le meilleur quand on doute de tout et que l'on a perdu toute confiance

Je dis un grand merci à ce cher Abruti qui nous as détruit nos 11 ans de labeur et à cette chère Céline qui a réduit en poussière tout ce qu'il restait de nous. Eux ils ont continué leur petite vie bien tranquille, ils dorment bien la nuit, ils n'ont pas à affronter le regard de leur enfant quand il faut leur annoncer qu'il n'y aura pas de vacances cette année. Je sais que c'est pas ça qui fait le bonheur du tant que toute la famille va bien et est encore ensemble, mais c'était la seul chose que l'on pouvait leur offrir. Ce sentir incapable de subvenir au besoin de sa famille, voilà une obsession de certain jour. Trouver du travail comme si c'était aussi vital que de respirer.

Et puis ce foutu temps qui ne donne pas plus le moral non plus, tout est vraiment réunit pour me désespérer. Aujourd'hui je suis seule avec les filles, il est parti à un enterrement de vie de garçon, ma grande joie une soirée entre mec où on ne sait pas comment ça va se terminer.

Si je pouvais seulement revenir en arrière et tout recommencer, mais il faut avancer sans jamais voir le bout du tunnel et ce dire que le pire n'est peut être pas encore derrière nous...

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Je pense que c'est la pire des solitudes, être là ce voir se croiser masi finalement ne plus rien échanger ensemble.

Après une période qui semblait laisser présager un avenir meilleur, voilà que tout s'éloigne et que l'on est reparti dans une vie qui n'est plus qu'un semblant de nous même. Enfin ce n'est que mon point de vue, car je suis sûre que pour lui il n'a pas envie ( ou peut être) plus envie de donner plus. Seulement vivre sans amour, sans geste de tendresse, c'est un vrai cauchemar pour moi.

Faut il que je continue a me cantonner dans une vie qui ne me convient pas ou faut il que j'essaie de tourner définitivement la page sur quelque chose qui ne reviendra jamais. Si je n'avais pas mes filles je serais depuis longtemps parti vers un monde moins compliqué.

Un coup de blues de plus parmi tant d'autres, sauf que comme toujours je n'ai personne avec qui le partager et que les obligations de la vie ne me permette pas de me poser et de me donner la force de continuer, on repart mais avec toujours plus de blessures qui pésent de plus en plus sur l'âme..................

Fallait s'en douter après tout ce stress, toute cette vie à courir partout, l'arrêt est un peu trop brutal, je me retrouve scotchée sur mon fauteuil sans réelle motivation pour faire quoi que ce soit. Pourtant il y a plein de chose à faire, s'occuper de la maison ranger tout ce qu'on a ramené, mais non ma seule fixation s'est de retrouver un travail. Je pourrais regarder les mêmes annonces toute la journée, ça ne ferait pas avancer les choses, mais c'est mon seul objectif aujourd'hui. Qu'est ce que ça fait mal de ce sentir inutile, toutes ces années qui sembles partir en fumée, la confiance qui se barre à vitesse grand v, mais le monde qui continue à tourner mais cette fois ci sans nous.

Faut rester digne pour les filles, mais qu'elle vie je leur offre, je suis même plus capable de subvenir à leurs besoins.

Dimanche j'ai eu une superbe fête des mères, ils ont couru partout pour me trouver quelques petites attentions et ça m'a fait du bien, j'avais vraiment l'impression qu'on s'était resoudé, maintenant c'est à moi de relever le défi pour lui montrer à quel point on tient à lui.

J'ai émis la possibilité de reprendre une formation pour enfin trouver ma voie, mais a 36 ans est ce raisonnable de repartir dans deux ans d'études avec moins que le smic pour moi ???

Voilà, il y a tellement de questions existentielles qui se bousculent dans ma tête que je suis un peu en surchauffe. Je voulais pas grand chose, seulement que l'on vive bien et tout est parti si vite en fumée, faut que je m'accroche parce que des moments de doute il va y en avoir beaucoup d'autres, alors petit journal tu sera là pour épancher toutes mes détresses et me donner la force de continuer

Voilà c'est arrivé, aujourd'hui j'ai été déposer ma déclaration de radiation à la chambre des métiers.

Après plus de 11 ans notre entreprise a définitivement fermée ses portes. J'ai les larmes aux yeux depuis ce matin, encore pire quand mon mari l'a dit à notre fille ainée (même si pour elle ça n'a pas beaucoup de signification). Tout ce pourquoi on s'est battu jusque là a eut raison de nous. Il fallait le faire avant que ça devienne plus dur même si la pilule a du mal à passer.

Maintenant il faut penser à l'avenir, j'ai postulé à quelques postes mais la grande question que je me pose surtout c'est si il faut que je prenne un boulot alimentaire ou si c'est l'occasion de me réorienter vers quelque chose qui me plait vraiment. Mais reprendre les études à 37 ans sachant qu'il faut aussi s'occuper des filles, c'est tout un dilemme. Faut il que je pense enfin à moi ????

Je crois surtout qu'il faut que je me laisse un peu de temps pour digerer tout cela...

Alors depuis ce fameux jour, qui remonte à un mois et demi, j'ai un peu suivit ce qu'il ce passait sur son profil ( car elle était amie du compte facebook de l'entreprise) beaucoup de liens de chanson d'amour impossible ou du style "c'est toi que j'attendais tu es l'amour de ma vie" est ce dirigée pour mon mari ou le sien, ça je ne le saurais jamais (mais maintenant elle n'est plus amie de ce compte) et il lui a juste répondu à un sms.

Moi j'ai tenu ma parole, je ne l'espionnerais plus jamais, même si vivre dans le doute que ça recommence est insupportable. Leur compte existe encore et j'ai juste sa parole pour me rassurer, cette fameuse parole qui a su me dire ce que je voulais entendre quand il y avait tant à cacher. Je doute de moi, de mon physique ( qu'est ce qu'y a pu lui plaire chez l'autre), j'essaye de faire attention à ce que je dis, mais surtout je vis ma Vie ( envie d'aller chez le coiffeur je n'attends plus d'avoir un trou dans mon planning, je prends le temps pour moi), je dis mes envies ( même si dès fois je me prends une claque en retour). Plus de silences, on communique comme un vrai couple et quand il se lâche, sans barrières, sans protection autour de lui, là je le retrouve et tout me semble encore possible. Une situation critique on désamorce tout de suite, oui il a encore des mots dûrs, oui on est encore sous tension car l'entreprise n'est pas totalement finie ( on fini à la fin du mois, mais il y aura encore pas mal de chose à régler) mais c'est beaucoup plus sain et surtout on a repris une vraie "activité de couple" même si il me dit que ça lui fait bizarre, on est encore marié et c'est bien qu'il se passe encore quelque chose entre nous.

Mais ce que j'attends surtout c'est l'après entreprise, que l'on trouve un boulot chacun de son côté et que l'on se reconstruise un avenir commun. Car après 16 ans forcément qu'on ne ressent plus les mêmes choses qu'avant, mais moi je sais que ce n'est qu'avec lui que je me sent bien et qu'un jour peut être il me rdira Je t'aime

J'avais une petite vie pas si tranquille que ça ( des galères on en a eut un sacré paquet)

mais elle me satisfaisait. Je travaillais avec mon mari, j'avais un boulot qui me plaisait et un peu de temps à consacrer à mes filles. Mais oui la vie nous a fait passer par des épreuves qui ont laissé de sacré traces.

Comment faire quand on travaille en couple pour éviter de ne pas s'engueuler toute la journée et bien on ne se parle que très rarement en évitant les sujets qui fâchent, et finalement on en revient à se rendre compte que l'on devient deux étrangers l'un pour l'autre. Rajoutez par dessus un employé qui envenime la situation et vous avez une petite bombe à retardement qui ne demande plus grand chose pour exploser.

Oui on a eut comme tout le monde nos périodes difficiles que l'on a su plus ou moins bien gérer, mais notre très cher employé nous ayant mis dans le rouge, la situation était de plus en plus tendu. N'étant pas une grande oratrice j'ai préféré entamer la discussion pas écrit pour renouer le dialogue. Là les mots ont été bruts, clairs et net "tu ne me manques pas et c'est ça le plus triste ... je ne peux pas te promettre un avenir dont je ne sait pas si je me sentirais bien"

Voilà les mots étaient dit, moi je l'aimais encore et lui plus. Tout s'éffondrais tout à coup, je perdais mon entreprise et mon mari en même temps. pauvre cloche que j'étais je n'avais rien vu venir.

On a eut d'autres discussions, orales, remplies de larmes et de rancoeur. Mais tout ça ne me satisfaisait pas, pourquoi maintenant, pourquoi tout à coup.

Je suis tombée sur sa facture de téléphone et comme pas hasard un numéro est apparu plus fréquemment, quand j'étais rentrée à la maison et pour de longues conversations. Mais bien sûr je n'avais qu'un bout de N°, alors me voilà parti à la recherche de cet abonné mystère. Oh ce ne fut pas bien difficile ayant sa page de contact téléphone sur l'ordi, une fameuse Céline quand moi je suis rentrée avec mon nom de famille (quelle bonne blague). Me voilà en train d'appeler en N° masqué pour avoir l'idendité complète de cette chère personne. Une connaissance oui, mais pas au point de passer des heures au téléphone avec elle.

Je n'ai rien dit sur le coup, ne sachant pas vraiment quoi faire dans cette situation. J'ai heureusement trouvé une amie de confiance qui a su m'écouter ce qui m'a redonné un peu d'espoir pour continuer ma vie. Quelques jours plus tard j'ai amené le sujet qui fâche, mais pour avoir sa version, et je l'ai cru quand il ma annoncé que ce n'était qu'une amie qui avait eut besoin de ses conseils concernant leur mise en redressement judiciaire d'une entreprise du même type que la nôtre. Mais toujours le même discours que ce n'était plus comme avant entre nous et qu'il ne me promettait rien dans l'avenir.

Les jours ont passé, plus ou moins bien, j'essayais de mieux communiquer de m'ouvrir un peu plus, mais j'avais toujours cette froideur en face de moi. Les factures de téléphone n'étant qu'une fois par mois pas facile de voir ce qui se passait, je surveillais les temps de communication qui semblait ne pas évoluer trop rapidement et j'ai voulu savoir ce qu'ils pouvaient se dire sur facebook n'étant pas son amie mais elle l'étant ( eh oui pourquoi je ne le saurais jamais, pour moi je n'ais pas fait cette démarche car je voulais lui laisser un peu d'intimité, eh oui trop bonne trop conne) . Notre cher internet peut faire le meilleur comme le pire, me voilà cherchant sur des forums un moyen pouvant me permettre de connaître son mot de passe, je suis tombée sur un logiciel qui enregistre tout ce qui est tapé sur le clavier. Après un week end difficile, il n'y avait plus qu'à attendre qu'il se connecte.

Et là qu'elle ne fut pas ma surprise de voir qu'il s'était créé un nouveau profil pour ne communiquer qu'avec elle. Des photos d'elle avec de jolis compliments bien sur, et aussi des photos de lui avec ses commentaires à elle. Mais une phrase on ne peu plus explicite de notre chère Céline " Je t'aime et j'aimerai que ce soit plus simple".

Heureusement que je devais aller travailler sinon je crois que j'aurais fait une connerie. J'ai essayé de me reconnecter discrètement dans la journée pour voir qu'ils se parlaient quasiment tout le temps par discussion instantanée. Le soir rebelote " je suis tout seul je t'appelle ou toi sur le fixe" ah c'était donc pour ça que les consommations mobile ne bougeait presque plus, n'ayant pas d'historique sur le fixe, c'était plus discret. Et me voilà jouant à la conne de service, à l'appeler pour qu'il me rassure un peu sur ce qui se passait entre nous et surtout avec elle, mais là toujours le même discours ce ne sont que des amis et il ne peut me promettre un avenir dont il ne sait pas si il se sentira bien. Mais bien sur à peine raccroché que vois je apparaître sur leur discution, ce qu'il venait de me dire "mais tu lui as dit la même chose que moi à Yoann ...". Je me suis retennue de ne pas intervenir dans leur discussion et leur dire "Eh pauv cons je suis là et je suis au courant de tout" mais mes impératifs de faire manger ma fille m'ont permis de faire baisser la pression et sans doute d'adopter une solution peut être moins radicale de mettre toutes ces affaires dehors (petite précision elle habite à plus de 300 km ce qui fait que dans toute cette prériode ils ne se sont pas vu, heureusement)

Me voilà à l'attendre sur le canapé, dès qu'il est arrivé il me dit "ça ne va pas" moi "non" "qu'est ce qu'il y a" "qu'il faut arreter de me prendre pour une conne" "mais pourquoi" "je suis au courant que tu t'es créé un nouveau profil pour toi et Céline" les mots étaient dit, le voilà s'éffondrant me disant qu'il n'avait pas choisi ce qu'il lui arrivait, qu'il s'était reconnu en elle et qu'il ne voulait faire souffrir personne, qu'il ne savait pas ce qu'il ressentait pour elle ni pour moi, qu'il était perdu. On a discuté longtemps de tout les non dits, toutes nos souffrances que l'on a vécues seuls, tout ce qui pourrissait notre vie et qu'il était temps de s'en débarrasser et bien sûr qu'il n'appréciait guère que je l'ai espionné. Mais pour lui il était incapable de faire un choix aujourd'hui. Le lendemain matin on en a reparlé au réveil, dans la journée je lui ai demandé si elle était au courant que je savais, il m'a dit qu'elle avait voulu s'excuser auprès de moi mais qu'il lui avait dit que s'était à lui de le faire. Mais je me voyais mal continuer cet espéce de ménage à 3, comment le reconquèrir si de l'autre côté tout lui semblait tout beau tout neuf.

Comme quoi parfois j'ai un peu de chance, j'avais pris rendez vous chez un psychothérapeute la même semaine, au départ dans le but d'extérioriser toutes mes tensions en vu d'un entretien d'embauche, mais au final ça été une vraie libération de pourvoir parler de tout ça. Et grâce à ce coup de boost, le midi dans la voiture (ça a duré une heure tout de même, dans notre allée, les voisins ont dû se demander ce qu'il ce passait) je lui ai dit que ça ne pourrait pas durer longtemps comme cela, qu'il faudrait faire un choix ( je savais que je pouvais tout perdre, mais de toute façon maintenant ou plus tard, j'aurais souffert quand même) et de lui même il en est arrivé à me dire qu'il allait arrêter de lui parler, qu'ils resteraient amis juste pour avoir des nouvelles, mais qu'il ne voulait plus souffrir comme il avait souffert et qui s'était trop dûr il faudrait que je me résigne à accepter la séparation.

Je l'ai crié, mais très intérieurement "YES", j'avais gagné une bataille mais pas encore la guerre...

Après de très longues années d'absence je renoue au besoin de me confier, ou plutôt d'exprimer tout ce que je ressens.

Me voilà a bientôt 37 ans une maman de deux petites filles( qui sont le soleil de ma vie), mais aussi une femme qui s'est oubliée durant ces 17 années de vie commune et surtout un ex chef d'entreprise qui voit son rêve se terminer d'une bien triste manière.

Alors si vous tombez un jour par hazard sur mon blog, vous pourrez me laisser un petit message, comme cela j'aurais l'impression d'être un peu moins seule.

Maxine